« Pour dessiner un arbre, il faut monter avec lui. » Henri Matisse
« Faire une chose qui ne ressemble qu’à elle-même, c’est là le problème, la solution. » Richard Tuttle
Le graphisme peut se définir comme une trace linéaire témoignant de l’action d’un outil sur un support le plus souvent plan. Cette trace est alors appréciée pour ses qualités formelles résultant de la matérialisation d’un geste ou d’un mouvement, engendré par une source motrice dans un temps donné. Au-delà de ce résultat élémentaire, le graphisme peut chercher à devenir une combinaison technique et matérielle plus élaborée d’éléments plastiques autres répondant volontiers aux principes dynamiques d’interactions, de réactions et d’hybridations parfois hétéroclites, parfois transgressives. Signes, figures, formes, couleurs, lumières, photos, dessins, collage, textures entrent alors en scène pour questionner, composer, décomposer. C’est ce jeu des influences contrôlées et des rencontres fortuites qui est régulièrement convoqué dans la pratique d’atelier, dans une approche ouverte et volontairement généraliste pour qu’elle soit à la portée des apprenant.e.s de la classe préparatoire.
Rapidement, il s’agit de se constituer « une boîte à outils » opérationnelle pour FAIRE.
Le dessin est évidemment l’un de ces outils. Il va à l’essentiel en se distinguant par son économie de moyens (trait, ligne) au commencement de l’action. Plus loin, cet atelier entend investir et s’approprier cette pratique modeste et spontanée comme une forme d’expression pour elle-même ou pour servir d’autres desseins. Plus vite, expérimenter encouragera des articulations prévisibles ou inattendues, sémantiques et plastiques où peu à peu découpe, collage, processus, outillage se feront échos.