- Acquis de connaissances sur les théories philosophiques et esthétiques modernes et contemporaines dans leur rapport aux évolutions de la société ;
- Approfondissement de l’apprentissage de l’expression écrite ;
- Développement des facultés d’analyse.
Art et société : La productivité créative
Laurent BUFFET
2 heures tous les 15 jours
Site de Caen
Pré-requis : Bac
Objectifs
Contenu
Les arguments en faveur d’un transfert des compétences de la sphère artistique à la vie économique en général ne se limitent pas au seul aspect de l’esthétisation du monde à l’heure du capitalisme tardif, mais concernent aussi un nouveau rapport au travail dont le trait dominant semble bien être celui d’une requalification créative de la productivité à tous les échelons de l’activité professionnelle.
Tandis que le critère esthétique restait circonscrit au domaine des objets et des services, à savoir aux produits tant utilitaires, de communication, que de loisir promus par les industries capitalistes, ce second critère s’appuie sur les transformations du système de production lui-même, et plus précisément celles induites par l’organisation néolibérale du travail.
Pour rendre compte de l’importance acquise par ce discours managérial depuis les années 1980 et d’en faire à son tour la critique, il convient donc cette fois de s’interroger sur les principes mêmes de la théorie néolibérale afin de la confronter ensuite à la réalité des pratiques artistiques à l’époque contemporaine.
Méthode d'enseignement
Evaluation
Références
- Luc Boltanski et Ève Chiapello, Le Nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999 ;
- Philippe Bouquillon, Creative economy, creatives industries : des notions à traduire, Saint-Denis, PUV, 2012. ;
- Wendy Brown, Défaire le dèmos. Le néolibéralisme, une révolution furtive, [2015], traduit de l’anglais (USA) par Jérôme Vidal, Paris, Amsterdam, 2018 ;
- Pierre Dardot et Christian Laval, La Nouvelle raison du monde. Essai sur la société néolibérale, [2009], Paris, La Découverte, 2010 ;
- Michel Foucault, Naissance de la biopolitique. Cours au Collège de France (1978-1979), Paris, EHESS/Gallimard/Seuil, 2004 ;
- Axel Honneth, La société du mépris. Vers une nouvelle théorie critique, [2006], édition établie par Olivier Voirol, textes traduits de l’allemand par Olivier Voirol, Pierre Rusch et Alexandre Dupeyrix, Paris, Découverte, 2008 ;
- Pierre-Michel Menger, Portrait de l’artiste au travail. Métamorphoses du capitalisme, Paris, Seuil, 2002.