Le temps passe vite (selon Lapalisse le plus grand philosophe français). Autrement il ne serait pas le temps.
Souvenez-vous il y a très longtemps, nous étions confinés, on s’en souvient à peine maintenant.
L’amnésie, ou l’oubli a du bon parfois.
Je vous suggère d’oublier, d’oublier tout ce que vous avez appris toute votre vie en ce qui concerne l’art, et d’aborder la peinture, le dessin, la sculpture, d’une manière assez « brute ».
L’art brut, selon le concept de Jean Dubuffet, est défini comme « production de toute espèce présentant un caractère spontané et fortement inventif aussi peu que possible débitrice de l’art coutumier ou des poncifs culturels et ayant pour auteurs des personnes obscures, étrangères aux milieux artistiques, professionnels. »
Oubliez tout, soyez amnésiques. Lâchez-vous. Pas de contrainte.
Oubliez les règles, les techniques, les références, la perspective... c’est la plus grande contrainte.
Juste un support, des outils, et faire le premier geste sans retenue.
Déjeuner, petit-déjeuner, repas, collation, souper, goûter, dîner, gueuleton, festin, orgie, faim, la dalle, dépérir, mal nutrition, crève la faim, mal nourri, anorexie, boulimie.
Ce sont des mots.
Chaque mot est connoté d’un sens particulier pour chacun. Cela dans l’art nous donne la Cène, le Déjeuner sur l’herbe, les Noces, les natures mortes, la grande bouffe, et aussi la pauvreté, la maigreur, l’opulence,...
Vous pouvez vous approprier l’un de ces mots et faire un travail avec des connotations et des symboles personnels.
Art brut : Dubuffet, Aloise, Josephe Crepin, Augustin Lessage, Adolf Wolfli, voir aussi « art singulier ».
Voir : la nourriture dans l’art contemporain, le repas dans l’art.
Donnez votre sens personnel, soyez égoïstes, travaillez pour vous, vous ne devez rien à personne.
Faites abstraction de tout et prenez plaisir.