XXIe siècle etc

Organisé par le Frac Normandie, L’Artothèque de Caen et l’ésam Caen/Cherbourg, le cycle de conférences d’histoire de l’art « XXIe siècle, etc. » invite chaque année des critiques, historien·ne(s) de l’art et/ou artistes à proposer un éclairage sur une problématique habitant la création contemporaine.

Cycle 2025

En 2025, le Frac Normandie, L’Artothèque de Caen et l’ésam Caen/Cherbourg invitent dans le cadre du cycle "XXI^e siècle, etc." deux figures de l’art contemporain en écho de leurs interventions dans l’espace public pour le Millénaire de Caen.

Discussion entre Georges Rousse, artiste, et Christophe Domino, historien et critique d’art
Mardi 25 mars à 18h30
Auditorium de l’ésam - site de Caen
Entrée libre

Georges Rousse est un photographe reconnu pour son approche unique de l’architecture. Il réinterprète les espaces, particulièrement ceux chargés d’histoire, en guidant notre regard vers des perspectives inédites. Ses interventions à travers le monde créent des espaces picturaux éphémères, que seule la photographie immortalise. Bien qu’il soit parfois perçu comme peintre ou architecte, c’est avant tout son regard de photographe qui marque les esprits.

Invité à intervenir au Palais Fontette à Caen dans le cadre du Millénaire Caen 2025, un bâtiment emblématique au cœur de la ville, il redonne vie à cette architecture napoléonienne. Par son travail, il révèle une nouvelle perspective du palais, inscrivant son éclat d’antan dans notre mémoire visuelle.

Discussion entre Françoise Pétrovitch, artiste, et Vanessa Morisset, historienne de l’art
Mardi 29 avril à 18h30
Auditorium de l’ésam - site de Caen
Entrée libre

Née en 1964, Françoise Pétrovitch vit entre Paris et la Normandie et enseigne à l’École Estienne. Spécialiste du dessin, elle travaille également avec de nombreuses techniques comme la céramique et le bronze. Ses œuvres ont été exposées au Louvre-Lens, à la BnF (2022), et au Musée de la Vie romantique (2023). Prochainement, elle exposera au Musée Jenisch (Vevey) et au Musée Marmottan Monet (2025). Ses créations figurent dans des collections prestigieuses comme le Centre Pompidou et le National Museum of Women in the Arts. Elle a également conçu des décors pour la danse et l’opéra. Elle est représentée par la Galerie Semiose, Paris.

Le travail de Françoise Pétrovitch, qu’il soit en dessins, gravures, aquarelles ou sculptures, invite à la rêverie et convoque une sensibilité commune à nos esprits. Ses sculptures en bronze, notamment celle du petit garçon présenté dans le cloître de l’Hôtel de Ville de Caen dans le cadre du Millénaire Caen 2025, touchent par leur humanité. Ce jeune enfant semble incarner ceux qui, dans ce cloître, protégés, ont rêvé d’aventures, comme de baignades dans l’Orne ou à la mer. Françoise Pétrovitch saisit la fragilité et les rêves de l’enfance, créant des œuvres où tendresse et nostalgie se mêlent, évoquant des souvenirs cachés et des histoires imaginées.

Cycle 2024

Tu m’aimes encore !

Les 10 janvier, 21 février, 27 mars et 17 avril 2024 à 18h30
Auditorium de l’ésam - Site de Caen
Proposé par le Frac Normandie, L’Artothèque, Espaces d’art contemporain de Caen et l’ésam Caen/Cherbourg.

Le cycle de conférences d’histoire de l’art « XXIe siècle, etc. » organisé depuis 2012 par le Frac Normandie, L’Artothèque de Caen et l’ésam s’intéresse cette année à la peinture et sera mené par Camille Debrabant.

Camille Debrabant est docteure en histoire de l’art de l’Université de Paris I et a consacré sa thèse au sort théorique de la peinture à l’ère du postmodernisme.
Ses recherches actuelles portent sur les interactions entre les pratiques picturales contemporaines et leur environnement numérique. Elle enseigne à l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy et développe par ailleurs des activités de commissariat d’expositions (Peinture Obsolescence Déprogrammée, musée d’art moderne et contemporain des Sables d’Olonne 2021-2022, musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun 2022) et de critique d’art.

Dédié à la peinture contemporaine, ce cycle ne revient pas vraiment sur les amours passionnelles et contrariées au cœur de la love story entre peinture et art contemporain… Si le XXe siècle a été témoin de l’alternance entre des périodes d’hégémonie et des moments d’éclipse de la peinture, le XXIe siècle a entériné le « triomphe » du pictural, largement plébiscité, y compris par les plus jeunes générations.

Alors que l’exposition Milléniales. Peintures 2000-2022 organisée au Frac Méca visait à mettre en évidence les nouvelles formes et pratiques de la peinture, son commissaire Vincent Pécoil établissait le constat qu’aucun genre nouveau ne semblait avoir émergé à la faveur du siècle nouveau. Non que la peinture soit fossilisée et condamnée à vivre dans le passé, mais de nature fondamentalement « ruminante », elle procède d’une activité de recyclage dans laquelle « la recherche du nouveau n’est plus indispensable ». La nouveauté consistant dès lors à accepter cette condition pour reléguer définitivement l’originalité au rang de « mythe moderniste »…

Ni complètement redéfinies, ni vraiment réinventées, les pratiques picturales contemporaines continuent toutefois de se déployer sous des formes extrêmement variées, hybrides et décomplexées qui confirment un débordement généralisé du medium. Ce sont ces formes élargies et ces pratiques augmentées que ce cycle se propose d’interroger : quels espaces d’exposition pour la peinture post-internet et la peinture installée ou in situ, débordant le cadre du tableau et même du mur ? Quelles matérialités pour les images contemporaines ?

Mercredi 10 janvier : Débordement des genres, les formes inclusives de la peinture.
Mercredi 21 février : Hors cadre et peintures sans tableau, quel in situ pour la peinture ?
Mercredi 27 mars : La peinture post-internet, espace d’exposition de soi et du monde.
Mercredi 17 avril : Matérialités picturales contemporaines.

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